Tout sur le Master recherche
On distingue le master recherche, qui représente une première étape vers une thèse, du master professionnel, qui, comme son nom l’indique, vise le marché de l’emploi. Ce dernier comprend un stage de trois à six mois et des cours plus orientés vers l’entreprise, alors que le master recherche nécessite la rédaction d’un mémoire.
Face à l’abondance de masters dispensés par les universités, il importe de bien se renseigner avant de s’inscrire. Sencampus éclaire votre lanterne sur ce choix crucial.
Le Master recherche est une formation de niveau Bac+ 5 par essence généraliste. Théorique, elle comprend un mémoire qui doit correspondre le plus souvent au sujet de la thèse.
Un cursus destiné aux chercheurs
Comme son nom l’indique, le Master recherche prépare au monde de la recherche. Il est l’occasion de rencontrer des doctorants et des directeurs de thèse pour, pourquoi pas, envisager une carrière de chercheur. La nouvelle réforme a transformé le petit monde des Bac+5 universitaires. Le premier changement est d’ordre sémantique. Par vagues successives, les universités ont été habilitées à délivrer le grade de Master, qui remplace désormais le DEA (Diplôme d’études approfondies) et le DESS (Diplôme d’études supérieures spécialisées).
Une nouvelle organisation
Le second changement concerne l’organisation des études. Le Master recherche est accessible dès la Licence et dure deux ans. Progressivement, le niveau Maîtrise disparaît et laisse place, après la Licence, à deux années d’études pour décrocher un Master.
En attendant, le Master recherche est toujours, par définition, un cursus qui prépare non pas en priorité au monde du travail, mais à celui de la recherche. C’est la première étape vers la thèse doctorale. La formation doctorale, que l’on disait trop abstraite et sous-encadrée, a apparemment trouvé un second souffle.
Le contenu de la formation
La dernière année du Master Recherche comporte 150 à 300 heures sur une année, dont des cours théoriques et d’initiation aux techniques de recherche. À cela s’ajoute un travail personnel sur le mémoire, lequel préfigure généralement le sujet de thèse dont dépend l’obtention du diplôme. Précédé d’un contrôle continu, voire d’un examen final pour les cours théoriques, le mémoire est soutenu devant un jury. De sa soutenance dépendront vos chances de poursuite en thèse et l’obtention d’une allocation de recherche.
Comment choisir son sujet de mémoire
L’idéal est de se renseigner dès la Licence, en assistant à quelques séminaires, par exemple. Cela permet de choisir mais aussi d’éliminer certains domaines de recherche. Il faut privilégier les sujets sur lesquels il existe de la documentation et qui soulèvent des questions intéressantes à creuser mais suffisamment circonscrites pour être étudiées en deux ans. La problématique doit en effet porter sur un point de débat, une difficulté récemment résolue ou en cours de résolution. Si le sujet paraît trop vaste pour être traité en Master, le jeune devra y chercher un aspect important susceptible de l’occuper pendant ces deux ans. Consulter son directeur de recherche peut aussi être une bonne initiative, certains proposant des sujets à leurs étudiants. Il faut également s’entretenir avec des camarades plus âgés, l’idée étant de s’informer sur le directeur avec lequel on aimerait travailler.
Il faut par ailleurs éviter les titres trop généraux, les sujets «imaginaires» sur lesquels il n’existe rien, ou qui sont «incertains» car ils portent sur l’avenir, par exemple. Il est aussi conseillé de se méfier des sujets pour lesquels on ne trouve pas d’accord avec son directeur de recherche.
Faut-il continuer en Doctorat?
Continuer en doctorat peut être une démarche à conseiller, à condition que le postulant s’entoure de certaines précautions avant de s’engager. Il peut notamment profiter de son année de Master et de son stage pour approcher des doctorants et évaluer sa détermination à préparer une thèse. Il lui faut aussi bien se renseigner sur son directeur de recherche.
L’encadrement est un critère clé dans la préparation au métier de chercheur. Il est par ailleurs primordial de choisir le financement adéquat. De nombreuses possibilités existent, avec une forte sélection. Mieux vaut donc occuper les premiers rangs aux classements en Master: l’allocation de recherche versée par le ministère va logiquement aux meilleurs étudiants. La plupart des doctorants envisagent d’intégrer le secteur public, mais seuls quelques uns y parviennent. Si le choix du postulant se porte sur le privé, il doit favoriser un secteur qui lui permet de travailler en entreprise et qui soit cohérent avec son projet professionnel.
S’il opte pour le secteur public, il pourra demander une allocation de recherche et espérer devenir maître de conférences. Enfin, la moitié des thèses se font en réalité en quatre ans (voire plus), alors que les solutions de financement courent sur trois années. L’étudiant doit alors faire appel à des compléments de financement.
Comment choisir son école doctorale
La première chose à faire est d’identifier le laboratoire de recherche dont l’activité cadre le mieux avec le sujet de thèse envisagé. Il s’agit surtout de s’assurer le meilleur encadrement et la meilleure insertion possible dans un laboratoire. En effet, de plus en plus de doctorants sont intégrés dans les équipes de recherche. L’étudiant doit ensuite s’atteler à trouver, au sein de ce laboratoire, le directeur de recherche le plus en phase avec son sujet. Des listes d’enseignants chercheurs, voire des fiches individuelles les présentant, figurent sur les sites Internet des laboratoires. Mieux vaut contacter le directeur de recherche pressenti longtemps à l’avance, dès le printemps de l’année de Master 2. Il pourra éventuellement rediriger l’étudiant vers un de ses collègues. Il faut d’ailleurs s’assurer que ce directeur n’a pas trop d’étudiants à encadrer. C’est une des raisons pour lesquelles il ne faut pas négliger les universités qui peuvent avoir des laboratoires performants; les meilleurs d’entre eux ne se trouvent pas forcément dans les gros établissements. Un étudiant ne doit pas hésiter à partir si le laboratoire correspondant à la nature de sa recherche se trouve dans une autre université que celle au sein de laquelle il a jusqu’alors poursuivi ses éludes. Continuer en doctorat peut être une démarche à conseiller, à condition que le postulant s’entoure de certaines précautions avant de s’engager.
Le Master recherche en un clin d’oeil
Objectifs de la formation
C’est théoriquement la dernière étape avant le Doctorat. Le Master recherche s’adresse de préférence à des étudiants désireux de s’orienter vers les carrières de la recherche. Mais, dans certaines filières, il permet de s’insérer directement dans la vie active.
Conditions d’admission
Le Master recherche est ouvert soit aux étudiants titulaires d’un diplôme de fin de premier cycle (Licence); dans ce cas, ils intègrent le cycle Master en première année (M1). Soit aux candidats justifiant d’un diplôme de second cycle (Maîtrise), d’un diplôme d’ingénieur ou d’un titre équivalent (médecin, pharmacien .. .) ; ils sont alors admis en deuxième année de Master (M2). La sélection se fait sur dossier et entretien de motivation. Avec le système de la validation des acquis de l’expérience, de nombreuses dérogations sont maintenant accordées.
Durée de la formation
Deux ans en formation initiale et quatre ans en formation continue. Le Master recherche comprend de 150 à 300 heures de cours théoriques et méthodologiques par an, ainsi que des séances d’initiation aux techniques de recherche sous forme de stages d’application ou dans un laboratoire.
Période d’inscription
Les dossiers de candidature doivent être déposés suivant le calendrier des universités, les cours débutant en octobre/novembre selon les programmes.
Stage Non obligatoire, il peut être remplacé par un travail de recherche imposé. Il donne lieu à la rédaction et à la soutenance d’un mémoire devant un jury.
Par vagues successives, les universités ont été habilitées à délivrer le grade de Master, qui remplace désormais le DEA (Diplôme d’études approfondies) et le DESS (Diplôme d’études supérieures spécialisées)