Quelle formation pour devenir l’homme le plus riche du monde ?
Carlos Slim, le magnat mexicain des télécoms, demeure l’homme le plus riche du monde avec une fortune estimée à plus de 68 milliards de dollars, devançant Bill Gates et Warren Buffet. Sencampus revient sur le parcours et la formation de ce milliardaire, dont le sens des affaires est apparu très tôt…
Carlos Slim demeure l’homme le plus riche du monde. En effet, selon le classement établi par l’agence Bloomberg, le « magnat mexicain des télécoms », comme aiment à le surnommer les médias, dispose d’une fortune estimée aujourd’hui à 68,5 milliards de dollars.
Malgré une « petite » perte, le 2 mars dernier, de plus de 468 millions de dollars en une journée, il devance Bill Gates (62,4 milliards), fondateur de Microsoft ; Warren Buffet (43,8 milliards), homme d’affaires et investisseur américain ; le suédois Ingvar Kamprad (42,5 milliards), fondateur d’Ikea ; ou encore le président de LVMH (Louis Vuitton), Bernard Arnault (42,3 milliards).
Investisseur à 12 ans
Pourtant, rien ne prédestinait ce Mexicain, aujourd’hui âgé de 72 ans, d’atteindre de tels sommets. Issu d’une famille d’immigrants libanais, il a manifesté très tôt son sens des affaires. En effet, dès son enfance, son père lui fait tenir la comptabilité de son argent de poche. Adolescent, il tient des livres de comptes enregistrant recettes, dépenses, et s’initie aux arcanes du marché obligataire. Sa légende personnelle raconte même qu’il aurait acheté ses premières actions à l’âge de 12 ans.
Par la suite, à l’université, Carlos Slim met à profit ses talents en mathématiques pour payer ses études. En parallèle, à l’âge de 19 ans, il commence à étancher sa soif des affaires en vendant des sodas à sa famille.
Un diplôme d’ingénieur à 21 ans
En 1921, âgé d’à peine 21 ans, il obtient son diplôme d’ingénieur civil à l’Université Nationale Autonome du Mexique (UNAM), où il détient d’ailleurs déjà un poste. En effet, tout en étant étudiant, Carlos Slim enseigne l’algèbre et la programmation linéaire.
Diplôme en poche, il se lance dans une carrière financière, en créant un cabinet de courtage en Bourse, puis en se spécialisant dans l’achat et la vente de biens immobiliers dans le centre de Mexico. Mais ce n’est qu’en 1982, avec la crise de la dette mexicaine qui déstructure l’économie du pays, qu’il mettra la main sur de nombreuses entreprises : fabricant de pneus, mines, fonderie d’aluminium ou encore la compagnie d’assurance Seguros Mexico, acheté 44 millions de dollars et désormais valorisé 2,5 milliards !
Empire financier à 72 ans
Mais c’est surtout au début des années 90 que se réalise la montée en puissance de Carlos Slim, qui rachète notamment la première société de télécommunications du Mexique, Telmex, puis Telcel et America Movil.
Son immense empire financier, qui emploie directement 220 000 Mexicains et indirectement 500 000 autres, comprend désormais certains des plus grands magasins du Mexique, le premier opérateur télécoms du pays, des hôtels, des restaurants, des entreprises de BTP, la banque Inbursa… Il est ainsi difficile aujourd’hui de passer une journée au Mexique sans verser un peso à Carlos Slim !