Les milliardaires du rap US : pourquoi sont-ils aussi doués en business ?
Ou comment Puff Daddy, Jay-Z, 50 Cent et Dr. Dre ont réussi à bâtir de véritables empires qui dépassent largement le business musical.
Vodka (la Cîroc de Puff Daddy), eau minérale (la Vitamin Water de 50 Cent), établissements de nuit (les clubs 40/40 de Jay-Z), casques audio (les Beats de Dr. Dre) : les superstars du rap ne se contentent plus depuis longtemps de leur musique pour générer des revenus. De moins en moins artistes, de plus en plus magnats, ces business men s’invitent régulièrement à la Une du magazine Forbes et pèsent désormais très, très lourd, à l’image d’un Puff Daddy à la tête d’une fortune personnelle de 550 millions de dollars.
Le documentaire « Les milliardaires du rap US », produit par Générations Développement, se penche donc sur cette particularité propre au rap, qui puise sa source dans la mentalité du ghetto. Avant de devenir un rappeur à succès et le mari de Beyoncé, Jay-Z a par exemple amassé ses premiers dollars en vendant du crack. Et ses qualités de hustler (débrouillard) ont fait des miracles une fois transposées dans le monde des affaires légales.
Là où les artistes rock, r&b ou electro se limitent à faire de la musique bien sagement, et délèguent tout le reste, les rappeurs n’ont eu de cesse de négocier des contrats avantageux en créant leurs propres labels et de diversifier leur business en utilisant leur image. Et, très vite, ils ont découvert qu’en vendant par exemple des fringues (Rocawear pour Jay-Z, Sean John pour P. Diddy), il y avait beaucoup plus de fric à se faire qu’avec des ventes de disques ou de places de concerts.
Aujourd’hui, cet appétit financier est poussé à l’extrême, et ces poids lourds du rap enchaînent les coups de maitre. 50 Cent a réalisé un braquage en lançant sa propre eau minérale, Vitamin Water, en partenariat avec Glacéau. En 2007, la compagnie a été achetée cash 4,1 milliards par Coca-Cola, Fifty aurait empoché 100 millions dans l’opération.
Récemment, nous vous parlions également du succès phénoménal des casques Beats by Dre, qui ont permis à Dr. Dre de générer 110 millions de revenus sur la seule année 2011. Mais le plus fort reste assurément Puff Daddy, qui a prêté son image à Cîroc, une marque de vodka produite en France, en échange de 50% des revenus. A l’époque, Cîroc ne générait aucun profit, depuis les ventes ont été multipliées par 10 et son éventuelle revente pourrait rapporter plusieurs centaines de millions de dollars à Diddy. Ce qui lui permettrait de se rapprocher de l’objectif ultime : devenir le premier milliardaire du rap.