Le numérique, une chance pour l'éducation
Les technologies de communication, les réseaux sociaux, le multimédia, les outils de visualisation, de simulation et de modélisation, sont autant de moyens qui, bien appropriés par les enseignants, peuvent enrichir les processus pédagogiques, voire permettre de nouveaux modes d’apprentissage. Voici quelques-unes de ces possibilités, qui sont plus ou moins exploitées aujourd’hui par les « ingénieurs pédagogiques » et illustrent le potentiel du numérique :
1.Personnalisation :
Chaque élève apprend à son rythme, ce qui réduit les risques de décrochage ou d’ennui. L’effort est ainsi porté sur les points les plus faibles, en ajustant précisément le niveau de difficulté, et en permettant des retours en arrière sur des exercices mal compris. La personnalisation peut être aussi celle du media employé, selon le profil cognitif de l’enfant, ou ses éventuels handicaps. La personnalisation est aussi du côté de l’enseignant, qui peut suivre et évaluer précisément chaque élève et concevoir des exercices pour chacun en conséquence.
2. Autonomie :
L’élève dispose en permanence de « feedbacks » au cours de son apprentissage. L’objectivité (sans le regard d’un tiers) et la fréquence de ces retours aident à relativiser l’erreur, favoriser la prise de risque et gagner en confiance. Le logiciel s’adapte, avec en arrière- plan la participation de l’enseignant, aux actions et choix de l’élève. Comme dans certains jeux vidéo, il pourrait même explorer de nouvelles voies et en observer les conséquences, en pro- fitant d’une difficulté adaptée et évolutive. Au final, l’apprentissage est plus « engageant » et donc motivant pour l’élève. Ce type de travail en autonomie dégage du temps pour le professeur, qui peut intervenir pendant la séance au gré des besoins de chacun.
3. Continuité :
Il est possible d’intégrer dans le parcours éducatif de l’élève, des activités scolaires mais aussi extrascolaires (l’apprentissage se fait de plus en plus hors de l’école) afin d’y donner da- vantage de cohérence. La continuité de l’apprentissage peut ainsi être transversale, mais aussi temporelle : un changement de classe, d’établissement ou l’entrée dans la vie active (formation continue) ne doivent plus nécessairement entrai- ner une rupture dans le suivi de l’apprentissage.
4. Diversité et accessibilité des contenus :
L’apprentissage tire parti des possibilités offertes par une variété de supports, aux côtés du papier traditionnel : la vidéo (tutoriels, cours, documentaires…), les modélisations en 3D interactives etc. Les enfants peuvent avoir accès aux meilleurs contenus, quelle que soit leur situation géographique ou socio-économique.
5. Travail collaboratif et partage :
Les élèves peuvent travailler en équipe, par petits groupes, sur un même support, dans la classe ou à dis- tance. Ils peuvent partager leurs textes et créations en ligne, lorsqu’ils en sont satisfaits. Cette exposition à des regards extérieurs peut favoriser l’estime de soi, et donner lieu à des échanges enrichissants avec des interlocuteurs extérieurs à l’école. Au final, de telles démarches orientées vers des réalisations concrètes et vers l’extérieur de l’école donnent davantage de sens au travail réalisé.
Ces logiques sont de plus en plus à l’œuvre dans notre société : interaction avec des interlocuteurs très divers en termes de culture ou de discipline, travail en réseau, communication sur tout type de medias, transparence, esprit entrepreneurial, mobilisation rapide des connaissances pertinentes alors que le savoir est accessible instantanément de sources multiples, changeantes et contradictoires.