L’Afrique cherche des talents !
Selon le cabinet de recrutement britannique Robert Walters, l’entrée de plein-pied de l’Afrique dans la mondialisation a permis l’émergence d’une classe moyenne dans de nombreux pays du continent. Cette dernière a entraîné un développement rapide de secteurs tels que les télécoms, les produits de grande consommation, la distribution, l’agroalimentaire, la banque, etc. Effet direct de cette mutation, le besoin croissant de “talents”, c’est-à-dire de managers et de techniciens qualifiés. Pour Robert Walters, ces compétences ne pourront être apportées que par des expatriés et/ou des nationaux ayant acquis des savoir-faire à l’international.
Les secteurs porteurs
Selon le cabinet de recrutement, le premier semestre 2012 a été marqué par un marché de l’emploi dynamique sur l’ensemble du continent africain. De nombreux secteurs ont enregistré un rythme de recrutement soutenu, notamment dans les industries extractives. Ce secteur est marqué par d’importants besoins de profils techniques tels que des ingénieurs dotés d’une expertise pointue ou des chefs de projet de haut niveau. Cette tendance s’observe en Afrique subsaharienne, que ce soit en Afrique centrale, où de nombreux projets d’exploitation de mines ont été enclenchés, mais aussi en Afrique australe, zone d’avenir depuis les récentes découvertes de gaz au large du Mozambique. L’Afrique subsaharienne francophone (Côte d’Ivoire, Sénégal, Gabon) qui recrute activement sur ces secteurs.
De nombreux secteurs ont enregistré un rythme de recrutement soutenu, notamment dans les industries extractives.
Dans le secteur agro-alimentaire, actuellement en forte croissance, la demande est tout particulièrement forte pour des candidats en ventes et en marketing (business development, responsables marketing, chefs de vente), en direction technique (directeur d’usine) et en fonctions support (DAF, RH, …). Le fort développement dans le domaines des BTP, de l’hôtellerie et du tourisme entraîne une demande soutenue de directeurs opérationnels et de DAF. Enfin, dans le secteur des services, qui se développe très rapidement au Maroc, notamment dans la finance, l’assurance, les ressources humaines, il y a un fort besoin de conseils juridiques et fiscaux.
Pénurie de compétences : moteur du recrutement
De manière générale, le continent africain est en pénurie accrue de compétences locales. Une pénurie d’autant plus criante que les secteurs cités ci-dessus, en pleine croissance, nécessitent des personnes pour accompagner leur déploiement. Le cabinet Robert Walters insiste sur le retour de membres de la diaspora pour aider à combler cette pénurie.
Mais le rapport prévient : l’insuffisance de mobilité à l’échelle du continent et la pénurie locale de compétences techniques et managériales ne sont pas prêtes de se résorber en Afrique. Même si la situation s’améliore, les marchés restent cloisonnés. L’identification et le placement de talents qualifiés se révèlent cruciaux dans un marché de l’emploi qui s’annonce très actif dans les prochains mois.